Acidification de l’Océan : l’AMAO devient OACIS !
Monaco
Initiative
L’Association monégasque sur l’acidification des océans, œuvrant sur cette problématique depuis 2013, change de nom pour mieux refléter sa portée.
Conséquence méconnue de nos émissions de CO2, l'acidité de l’océan a augmenté de 30% depuis le début de la révolution industrielle et pourrait augmenter de 150% d'ici à la fin du siècle si nos émissions de CO2 continuent d’augmenter au rythme actuel. L’acidification de l’océan menace de nombreux organismes et écosystèmes, tels que les récifs coralliens, et par conséquent les communautés qui en dépendent.
S.A.S. le Prince Albert II de Monaco et Sa Fondation ont très tôt porté le message sur ce problème, pratiquement inconnu il y a encore 15 ans, notamment avec la déclaration de Monaco sur l’acidification de l’océan signée par 150 scientifiques de 26 pays en 2009.
Des acteurs monégasques ont été parmi les pionniers sur ce sujet, que ce soit en termes de recherche ou de sensibilisation. Ils ont lancé en 2013 l’Association monégasque sur l’acidification des océans (AMAO), qui regroupe la Fondation Prince Albert II de Monaco, le Centre Scientifique de Monaco, l’Institut océanographique de Monaco, le Gouvernement Princier, les laboratoires de l’environnement de l’Agence internationale de l’énergie atomique, ainsi que deux partenaires hors Monaco : le laboratoire océanographique de Villefranche-sur-mer et l’Union internationale pour la conservation de la nature. L’AMAO œuvre pour faire progresser la science et faire passer le message sur l'acidification de l’océan dans les forums internationaux de haut niveau.
L’association s’est rapidement intéressée à l’étude de l’acidification de l’océan dans un contexte de stress globaux multiples (réchauffement de l’océan, perte en oxygène…). En effet, les organismes marins sont soumis à un cocktail de ces changements en même temps, et l’étude des multiples facteurs de stress est indispensable.
L’AMAO a également été précurseur dans la recherche sur les mesures proposées pour lutter contre ces changements, et sur l’impact que ces mesures à leur tour peuvent avoir sur la vie marine. L’association a notamment coordonné la « Ocean Solutions Initiative », dont les résultats figurent dans le Rapport spécial du GIEC sur l’océan et la cryosphère.
Pour mieux refléter la portée de l’association et pour multiplier son impact, l’Assemblée Générale de l’AMAO a souhaité étendre de manière formelle son périmètre pour inclure les autres facteurs de stress climatiques qui pèsent sur l’océan, ainsi que les solutions pour les contrer, en gardant toutefois un focus particulier sur l’acidification de l’océan. L’AMAO évolue donc pour devenir « Ocean Acidification and other ocean Changes – Impacts and Solutions », ou « OACIS ».
L’association accueille également depuis peu un nouveau membre : l’Institut du développement durable et des relations internationales (IDDRI) à Paris, et se réjouit des perspectives de collaboration que ce partenariat implique.
Crédit photo: © Pete Mumby, University of Queensland