« Arctic 2030 : un challenge ? » SAS le Prince Albert II de Monaco ouvre officiellement le Congrès UArctic 2018 Le 4 septembre à Oulu, Finlande
Monaco
Invité du 2d congrès UArctic 2018 en Finlande, Son Altesse Sérénissime le Prince Souverain est intervenu lors de l’ouverture officielle du congrès organisé par l’Université de l’Arctique, aux côtés du Premier Ministre finlandais Mr. Juha Sipilä et de Mr. Aleksi Härkönen, Président des hauts fonctionnaires du Conseil de l’Arctique. Une discussion, modérée par le Président de UArctic Mr Lars Kullerud, concluait la séance d’ouverture sur le thème « Agenda Arctique 2030 : un Challenge ? ».
Décideurs politiques, leaders institutionnels, représentants des communautés autochtones, scientifiques et étudiants du Nord circumpolaire sont ainsi venus débattre autour de questions clés telles que l'avenir du développement durable dans la région arctique ; l’impact du changement climatique et de l'activité humaine sur l'environnement ; ou encore comment les universités peuvent travailler afin d’améliorer les conditions de vie dans les régions nordiques. Un programme riche pour cette édition 2018, abordant des thématiques fortes, en adéquation avec les priorités fixées par la présidence finlandaise du Conseil de l’Arctique mais également avec celles du programme de développement durable des Nations-Unies à horizon 2030, ou encore celui de l’accord de Paris sur le climat.
Près de 600 participants de plus de 30 pays, sensibilisés à l’avenir de cette région polaire à la croisée de nombreux enjeux environnementaux, participaient ainsi aux conférences. Alors que l’éducation constitue l’une des priorités fortes de la présidence finlandaise du Conseil de l’Arctique, le partage des connaissances apparait comme un pilier du développement et de l’autonomisation des communautés locales. Le congrès UArctic participe grandement à cette mission.
Lors de son allocution, S.A.S. le Prince Albert II de Monaco a souligné l’importance de fédérer les volontés afin de préserver cette région du monde, traversée par plusieurs États, dont les problématiques sont à la fois locales et globales. La mission que joue l’Université de l’Arctique est en-cela essentielle afin de créer une vision et des valeurs communes pour l’avenir du territoire et du monde. Car « poser la question de l’Arctique en 2030, c’est s’interroger sur les équilibres de notre Planète et sur leur avenir. C’est poser tout simplement la question du monde en 2030… Donc de notre capacité à agir d’ici-là. » Lutte contre le changement climatique, mise en place de zones protégées, nouveau modèle de développement économique durable et décarboné, sont autant de leviers qu’il faut aujourd’hui mettre en place pour pouvoir changer la donne d’ici 2030. S.A.S. le Prince Albert II de Monaco a rappelé l’importance de la connaissance scientifique à la compréhension de ces défis, soulignant Son souhait, émis auprès du GIEC, de constituer un rapport intermédiaire « spécifiquement consacré aux océans et aux zones glacées du Globe, parmi lesquelles l’Arctique occupe évidemment une place essentielle ».
Il est fondamental que les défis qui attendent l’Arctique soient portés sur le devant de la scène lors des grandes réunions diplomatiques internationales, telles qu’à l’ONU, car ils demandent une action concertée et coordonnée. Le travail mené par le Conseil de l’Arctique témoigne d’ailleurs de l’intérêt des pays riverains à œuvrer ensemble vers un futur durable de cette région polaire. Un signe fort et encourageant en faveur de la protection de l’Arctique.
Enfin, le Prince Souverain s’est félicité du partenariat liant Sa Fondation à l’Université de l’Arctique. Les deux entités ont en effet scellé un accord depuis maintenant huit ans afin de mener des actions complémentaires en matière de développement de la recherche et d’éducation des peuples arctiques, de lutte contre le changement climatique et d’amélioration des connaissances sur les problématiques environnementales nordiques.
L ’évolution de la région Arctique face aux effets du changement climatique a également été évoquée lors d’un entretien privé entre S.A.S. le Prince Souverain et le premier ministre finlandais.