La Fondation Prince Albert II de Monaco et l’UNESCO organisent en Principauté le 3ème Dialogue des Fondations dans le cadre de la Décennie des Nations Unies pour les sciences océaniques du 14 au 16 juin 2023
Monaco
Événements
Communiqué de presse
Le 3ème Dialogue des
Fondations s’est ouvert ce mercredi 14 juin matin au Monte-Carlo Bay Hotel
& Resort, en présence de S.A.S. le Prince Albert II de Monaco, de Mme
Audrey Azoulay, Directrice Générale de l’Unesco et de Leurs Altesses Royales la
Princesse Lalla Hasnaa du Maroc et la Princesse Hala bint Khaled bin Sultan
Al-Saud ainsi que de M. Olivier Wenden Vice-Président et CEO de la Fondation
Prince Albert II de Monaco.
Après Copenhague et Rabat, la
Principauté accueille la 3ème édition du Dialogue des Fondations,
créé en février 2020 par la Commission Océanographique Intergouvernementale
(COI) de l’UNESCO afin d’offrir un espace annuel de discussion pour les
dirigeants d’organisations philanthropiques internationales désireux d’échanger
sur les solutions d’impact visant à promouvoir la Décennie des Nations Unies
pour les sciences océaniques.
Organisé conjointement par l’UNESCO
et la Fondation Prince Albert II de Monaco, l’événement a rappelé l'importance
de la communauté philanthropique dans la réalisation des ambitions de la
Décennie des Nations unies pour l’Océan. Les fondations philanthropiques ont en
effet un rôle majeur à jouer, elles qui ont été à l'avant-garde de
l'exploration des domaines de recherche émergents et de la promotion des
collaborations entre divers partenaires ayant le potentiel de générer et de
diffuser les connaissances et les capacités scientifiques transformationnelles
nécessaires pour relever les défis de la Décennie des océans.
Après le discours de bienvenue prononcé
par M. Olivier Wenden, se félicitant du partenariat noué avec l’UNESCO qui permet
à la Principauté d’accueillir cet événement important, Mme Audrey Azoulay a rappelé
en introduction qu’il « nous faut apprendre à mieux connaître la mer.
Et c’est tout l’enjeu de cette décennie des sciences océaniques qui a été
lancée par les nations unies en 2021, et que l’UNESCO est très fier de mener
parce que sans la mer c’est l’humain qui ne peut plus vivre. (…) En effet,
cette décennie doit permettre d'enclencher une dynamique collective, une
dynamique pour atteindre près de 4000 institutions dans le monde, qui œuvrent
actuellement, et pour lesquelles les institutions philanthropiques jouent un
rôle crucial. (...) L'océan est aujourd'hui un allié de l'humanité, un
régulateur du climat. Il nous est indispensable pour vivre. L'océan peut
survivre sans nous, mais nous ne survivrons pas sans l'océan. Et si nous
voulons que l'océan reste ce qu'il est pour nous aujourd'hui, nous devons agir
et nous devons agir sur la base de la science. (...) Avec cette décennie, nous avons
la possibilité d'agir et de développer les sciences océaniques comme il se
doit. »
Dans Son allocution, S.A.S. le Prince Albert II de Monaco a tenu à souligner le rôle essentiel joué par les Fondations, rappelant leur nature hybride à la croisée des différents acteurs politiques, scientifiques, privés ou ONG, leur conférant une grande possibilité d’action. « La question environnementale est à la fois l’un des enjeux principaux de ce siècle, et l’un des sujets sur lesquels les institutions politiques ont le plus de mal à agir, pour des raisons de moyens et pour des raisons d’échelle. Dès lors, notre pouvoir que j’évoquais ne devrait-il pas nous pousser à investir davantage ce domaine, celui par excellence où existe le besoin d’acteurs agiles, à l’échelle à la fois locale et globale, et dotés de moyens nouveaux, financiers comme humains ? Et les enjeux maritimes qui nous réunissent aujourd’hui, ne sont-ils pas le lieu où ce besoin se fait le plus sentir ? » a questionné le Souverain souhaitant que ces trois jours d’échanges permettent d’explorer les voies de synergies et de mobilisation pour faire progresser la cause de l’océan et plus largement celle de l’environnement et de la planète.
S.A.R. la Princesse Lalla Hasnaa du Maroc, Présidente de la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement a déclaré « S.A.R. la Princesse Hala bint Khaled bin Sultan Al-Saud d’Arabie Saoudite, Présidente de Living Oceans Foundation, a rappelé que « nous avons fait de grands progrès au cours de cette période, mais nous avons toujours su que pour accomplir cette grande et noble mission, nous ne pouvions pas travailler seuls » avant de rappeler le travail de Sa Fondation « La co-conception représente une approche puissante de la conservation marine. Elle nous permet de forger des alliances et de concevoir des solutions durables qui profitent à la fois à l'environnement et aux communautés qui en dépendent. Cette approche a toujours été la pierre angulaire de notre travail, qui est guidé par notre devise "Science sans frontières". Depuis la création de la Fondation, nous avons adopté ce principe de co-conception, reconnaissant que notre travail ne peut être efficace que s'il s'aligne sur les besoins et les aspirations des communautés que nous servons. Nous nous sommes efforcés de bâtir des ponts, de favoriser la collaboration et de travailler main dans la main avec les communautés côtières du monde entier, tant dans les grands pays que dans les petites nations insulaires, sur la conservation des récifs coralliens. »
S.A.R. la Princesse Hala bint Khaled bin Sultan Al-Saud d’Arabie Saoudite, Présidente de Living Oceans Foundation, a rappelé que « nous avons fait de grands progrès au cours de cette période, mais nous avons toujours su que pour accomplir cette grande et noble mission, nous ne pouvions pas travailler seuls » avant de rappeler le travail de Sa Fondation « La co-conception représente une approche puissante de la conservation marine. Elle nous permet de forger des alliances et de concevoir des solutions durables qui profitent à la fois à l'environnement et aux communautés qui en dépendent. Cette approche a toujours été la pierre angulaire de notre travail, qui est guidé par notre devise "Science sans frontières". Depuis la création de la Fondation, nous avons adopté ce principe de co-conception, reconnaissant que notre travail ne peut être efficace que s'il s'aligne sur les besoins et les aspirations des communautés que nous servons. Nous nous sommes efforcés de bâtir des ponts, de favoriser la collaboration et de travailler main dans la main avec les communautés côtières du monde entier, tant dans les grands pays que dans les petites nations insulaires, sur la conservation des récifs coralliens.
Après les trois tables rondes dédiées à la présentation des Fondations présentes, M. Vladimir Ryabinin, Secrétaire exécutif de la Commission Océanographique Intergouvernementale de l’UNESCO a clos la matinée par une intervention souhaitant « revenir à 2016/2017, c'est à ce moment-là que nous avons commencé à travailler ensemble. Il n'y avait pas de confiance. Je pense que les fondations ne travaillaient pas aussi intensivement ensemble. La collaboration entre les fondations était nécessaire. Aujourd'hui, la confiance règne. Il était utile d'offrir aux fondations une plateforme commune pour utiliser non seulement l'argent, mais aussi les cerveaux. Il s'agit d'une évolution très importante et je pense qu'elle éclairera la voie à suivre. (...) Pour la première fois dans l'histoire, nous savons ce qu'il faut faire. Nous devons faire appel à la science et utiliser la science (y compris la nouvelle science) pour progresser vers une planification des océans éthique, équitable, intelligente sur le plan climatique et axée sur les écosystèmes, en vue d'une économie océanique durable. Cela nous unit tous. Cela unit toutes les communautés. »
Les journées des 15 et 16 juin sont articulées autour de sessions de travail, visant à aborder l’apport de la philanthropie dans le cadre de la décennie de l’océan et en soutien à l’action.
Pour en savoir plus sur la
Décennie des océans : http://oceandecade.org
©Philippe Fitte/FPA2