Monaco : escale du navire de recherche sur les baleines d’IFAW avant ses travaux en Méditerranée
Monaco
Le navire de recherche dernier cri d’IFAW (Fonds international pour la protection des animaux - www.ifaw.org) mouille dans les eaux monégasques cette semaine en prévision de ses recherches estivale sur les baleines en Méditerranée.
Ce navire d’IFAW, spécialement conçu pour l’étude non-intrusive des cétacés dans toutes les mers du globe, est plus nécessaire que jamais en raison des multiples menaces qui pèsent aujourd’hui sur leur survie. De la fin juin à la mi-septembre, le Song of the Whale sondera les eaux septentrionales de la mer Égée avant de gagner les eaux égyptiennes, et poursuivra éventuellement vers la côte sud de la Turquie, à proximité de Chypre.
Des étudiants de la région auront l’occasion de monter à bord du Song of the Whale pour accompagner l’équipe de recherche du navire.
Patrick Ramage, Directeur du programme Baleines d’IFAW, témoigne : « L’étude des baleines dans leur milieu naturel est l’un des champs de recherche les plus passionnants du moment. »
« Nous remercions sincèrement le Prince Albert II pour son soutien de tous les instants, mais aussi la Fondation Prince Albert II de Monaco et nos autres partenaires de longue date sur le Rocher. Grâce à eux, nous allons pouvoir explorer les eaux méditerranéennes afin de comprendre les nouvelles menaces qui pèsent sur les baleines et identifier nos moyens d’action. »
« Les baleines et les habitats marins de la Méditerranée et du monde entier doivent désormais faire face à de nouvelles menaces d’origine humaine. Répondre à ces défis nécessite une meilleure compréhension scientifique de ces interactions, à laquelle les membres d’IFAW et du Song of the Whale contribuent», a déclaré SE M Bernard Fautrier, Vice-Président de la Fondation Prince Albert II de Monaco.
« Nous souhaitons à l’équipe d’IFAW beaucoup de succès dans cette mission vitale et nous sommes impatients de connaître les résultats décisifs de ces recherches en Méditerranée. »
Comptant parmi les navires de recherche les plus silencieux au monde, le Song of the Whale continue de rassembler de précieuses informations sur les baleines et sur les menaces qui les affectent en utilisant des techniques non-intrusives telles que la photo-identification et la surveillance acoustique (l’enregistrement des sons émis par les cétacés à l’aide d’hydrophones). Son existence même démontre qu’il n’est pas nécessaire de tuer les baleines, ni même de les déranger, pour pouvoir les étudier.
Cette nouvelle mission vise à aider les espèces menacées ou vulnérables, telles que le grand cachalot, la baleine de Cuvier, le marsouin commun ou encore le dauphin commun, en contribuant à la création d’aires marines protégées et en examinant les risques induits par les collisions avec les bateaux et la pollution sonore sous-marine d’origine humaine.
Une étude récente portant sur ces risques et sur l’état des populations dans la Méditerranée a établi les collisions avec les navires et les enchevêtrements dans les filets dérivants comme les principales menaces pour les grandes baleines, de même que la pollution sonore d’origine humaine s’avère particulièrement néfaste pour certaines espèces telles que la baleine de Cuvier. La pollution chimique, les débris marins, les enchevêtrements et les perturbations humaines représentent également des menaces considérables pour les petits cétacés.