Création de la première aire de gestion des pêches marines au Cambodge

La biodiversité marine est aussi variée qu'abondante dans les eaux du Cambodge, qui abritent des récifs coralliens, des herbiers marins, de vastes forêts de mangroves et des espèces cruciales, telle que la tortue imbriquée, qui est en danger critique d'extinction. Malheureusement, les ressources financières et humaines des institutions gouvernementales et de recherche, destinées à l'application de mesures de conservation efficace, ont fini par être drainées par une tourmente politique qui dure depuis des années, et par une instabilité économique qui s'est installée voilà plusieurs décennies.

Le besoin de protéger les eaux du Cambodge et les collectivités locales qui en dépendent est plus impérieux que jamais, au vu des menaces qui se profilent : la surpêche et le développement côtier massif et débridé. Le gouvernement royal du Cambodge (GRC) s'est engagé, dans le cadre de la Convention sur la diversité biologique, à protéger 10 % de ses écorégions marines et côtières d'ici 2020. En 2012, FFI a lancé un nouveau projet passionnant, qui vise à aider la Fisheries Administration (FiA) du Cambodge à instaurer et à gérer la première Aire de gestion des pêches marines (AGPM) du pays, dans l'archipel de Koh Rong.

FFI veillera à ce que la FiA dispose des informations, des outils et de la formation adéquats pour mettre au point, gérer et surveiller de manière efficace l'AGPM, qui servira d'une part de socle pour le développement de moyens de subsistance côtiers durables, et d'autre part de modèle pour les futures activités de planification de l'espace marin du pays.

Les principaux objectifs du projet sont i) de renforcer la capacité de la FiA et de la CFi à gérer les ressources halieutiques marines, ii) de concevoir des instruments stratégiques et des plans de protection des habitats côtiers, de sorte à développer la pêche et le tourisme, iii) d'identifier et d'instaurer des canaux de financement durables, afin d'appuyer une gestion locale efficace, et iv) d'autonomiser les petits pêcheurs et d'impliquer le secteur privé dans la mise au point et la gestion de l'AGPM.