Création et gestion de la première Aire Marine Protégée du Cambodge

Les océans et les services rendus par leurs écosystèmes subissent la pression croissante des activités humaines. 15 % de la biodiversité mondiale est abritée par les océans et 90 % des populations côtières en dépendent pour subsister. Pourtant 90% des stocks d’espèces de poissons d’intérêt commercial ont considérablement diminué en raison de la surpêche et 55% des récifs coralliens ont été négativement impactés par ce phénomène. Cette situation oblige à trouver rapidement des solutions, afin de préserver le fragile équilibre entre l’homme et la nature.

En réponse à cette pression anthropique, la Fondation Prince Albert II de Monaco participe au développement d’aires marines protégées, en particulier dans les régions les plus vulnérables, en mettant l’accent sur le lien entre la conservation des écosystèmes et le développement économique. Il s’agit d’espaces géographiques reconnus et gérés afin d’assurer la conservation a? long terme de la nature, tout en protégeant les intérêts des populations locales.

Depuis 2013, la Fondation participe à la création du premier réseau d’aires marines protégées (AMP) du Cambodge, sur l’Archipel de Koh Rong, qui abrite une biodiversité particulièrement riche constituée de récifs coralliens, d’herbiers marins et de vastes zones de mangroves.

Plusieurs acteurs économiques locaux sont impliqués dans la réalisation de ce projet, notamment les pêcheurs qui connaissent les particularités de la région et qui ont un fort intérêt à maintenir un équilibre entre la nature et les activités humaines pour continuer à bénéficier des ressources qu’offrent les océans.

L’objectif est de mettre en place d’ici 2025 un réseau d’AMP efficace, participatif et géré équitablement. Les travaux s’étendent sur trois sites ; Archipel de Koh Rong, archipel de Koh Sdach et complexe côtier du nord de Koh Kong.

Le réseau d’AMP sera socialement et écologiquement connecté, protégeant les habitats des récifs, les herbiers marins et les mangroves.

Grâce au projet, 68 485 ha (hectares) de nouvelles AMP seront désignées et 72 902 ha d’AMP existantes feront l’objet d’une gestion améliorée. Le projet renforcera également les moyens de subsistance d’environ 3 261 membres des communautés côtières dans 16 communautés sur les sites des AMP.