Développement Durable de l'Agriculture de Mangrove (DEDURAM)

Pays de l’Afrique de l’Ouest, la Guinée-Bissau couvre une superficie de 36 125 km² et un espace maritime associée de 8 120 km² du fait de ses nombreuses îles sur sa côte ouest. En Guinée-Bissau, la saliculture est une activité pérenne et séculaire. Elle se pratique en saison sèche, de janvier à mai selon les zones, les occupations des productrices, et les aléas des saisons. Par ailleurs, on observe dans le pays que cette activité est très souvent exclusivement féminine.

Les informations recueillies identifient la région Oio comme la principale zone de production de sel de Guinée-Bissau (estimation de 2000 à 3000 tonnes annuelles), et la ville de Kapatres abriterait le principal marché de cette denrée, bien que des marchés secondaires dans la région ont tendance à se développer ces dernières années. Toujours en région Oio et à titre d’illustration, la saliculture apparaît comme une source de revenus importante (en moyenne 57% de l’ensemble des revenus monétaires annuels d’une productrice).

Le projet de Développement Durable de l ’Agriculture de Mangrove (DEDURAM) est un projet de solidarité internationale démarré en 2016 dans la région Oio, en Guinée-Bissau. Il a pour objectif, grâce à l'expertise technique des paludiers de Guérande, de promouvoir et diffuser deux techniques de production agricoles innovantes, peu coûteuses, écologiques, et facilement appropriables par les producteurs :

• La saliculture solaire

• L’amélioration de la gestion d’eau dans les rizières de mangrove

DEDURAM vise à améliorer les conditions de vie des producteurs tout en contribuant à la préservation des écosystèmes de mangrove et à limiter les impacts du et sur le dérèglement climatique. Ce projet constitue également un cadre d'apprentissage et d'expérimentation collectif pour permettre de lancer des dynamiques similaires dans d'autres zones du pays.

A noter que le projet rentre en pleine cohérence avec les objectifs nationaux et supranationaux pour la Guinée-Bissau. Il se justifie par la nécessité de résoudre le problème de production agricole qui subsiste dans le pays malgré un potentiel très important et assurer ainsi l’autosuffisance alimentaire ; l’insertion des femmes et des jeunes dans la vie économique dans leurs terroirs ; et contribuer à la valorisation du potentiel productif.