Dates / Durée du projet
Juin 2018 - Mars 2023 / 58 mois
Développement des Aires Marines protégées
Monaco
Nord-Est de l'Océan Pacifique sud
University of Oxford
?La Banque mondiale estime le coût lié à la mauvaise gestion des pêcheries à environ 83 milliards de dollars par an. Cette estimation se fonde uniquement sur les pertes de rendement des pêcheries dues à la surexploitation et à l’effondrement des stocks et ne tient pas compte des impacts plus larges d’une mauvaise gestion des pêches tels que la perte de biodiversité et la destruction de l’habitat. La surpêche a entraîné une dégradation de l’ensemble de la chaîne alimentaire dans l’écosystème marin à l’échelle mondiale. L’élimination progressive des prédateurs tels que le thon par le biais d’une pêche ciblée et de prises accessoires a eu un effet dramatique sur de nombreuses espèces marines.
La pêche illégale et non déclarée représenterait à elle seule environ 20% des captures mondiales de poissons. Elle prospère dans des conditions de mauvaise gouvernance, et on peut s’attendre à ce qu’elle persiste dans les pêcheries en haute mer aussi longtemps que l’activité des navires reste très peu surveillée.
Les fermetures périodiques ou permanentes de certaines zones maritimes écologiquement définies constituent des outils indispensables pour gérer les stocks de poissons. Permettre la régénération des stocks est essentiel pour maintenir l’équilibre de l’écosystème marin.
L’application des mesures de protection spatiale, qu’elles soient destinées à la pêche ou à la conservation de la biodiversité, est limitée par le suivi de leur mise en oeuvre. Cette situation est d’autant plus problématique pour la haute mer où il n’existe actuellement aucun cadre juridique complet pour la création d’aires marines protégées. Le contexte induit une inertie dans la mise en place d’une gouvernance appropriée et de cadres règlementaires.
Le projet fournira une surveillance par satellite des pêcheries dans une zone de haute mer, et une évaluation juridique pour permettre l’utilisation des données satellitaires qui comblerait les lacunes dans l’application des lois maritimes.
Le projet a trois composantes :
- Une étude de surveillance par satellite examinera les conséquences de la fermeture d’une pêcherie de thon en haute mer, et le comportement du stock de poissons dans cette zone ;
- Une évaluation juridique étudiera les obstacles juridiques à l’utilisation de données satellite pour application dans le domaine marin
- Le développement de ce modèle de surveillance à l’échelle internationale
Ce projet vise à démontrer la possibilité de mettre en oeuvre un système de surveillance des pêcheries de haute mer et des aires marines protégées afin d’éviter les erreurs passées et de reconstruire un écosystème océanique sain suivant les recommandations internationales.